Les migrants. Mais qui ne participe de ce phénomène : les médias, les politiques, les universités, les entreprises, les organisations sociales ou humanitaires, les organisations confessionnelles, jusqu’aux Nations Unies ? Qui résiste encore à l’idée de co-construire cette catégorie des « migrants » ?

La migration est jusque-là abordée, traitée, légiférée comme un «problème » qui concerne une catégorie de personnes, « les migrants », et qui semble demander une « solution » (au dit « problème »). De fait, les solutions des uns défient l'entendement des autres...

Un miroir a pour ambition de refléter l’image qui lui est présentée. Ainsi, au niveau sociétal, les catégories sémantiques permettent, selon la vision de certains individus ou institutions, de représenter, signifier, voire de figer quelques « identités », à l’image de celle de « migrant »…

Europe et migration, migration vers l’Europe… Finalement de quoi ou de qui parle-t-on (au sens ici des médias, du politique, des « experts ») ? Y-aurait un attrait si particulier pour « s’exiler » en Europe ou bien l’Europe (quelle Europe ?) n’aurait-elle pas tendance à exagérer un peu son attrait, se plaçant comme la destination phare, de ce côté-ci des mers ou des océans, de tous les « tours opérateurs » en matière d’exil attractif ?

Il ne reste pas ou peu de souvenirs d’autrefois, de nos migrations antérieures ; qu’en sera-t-il des évènements futurs ? Eux-aussi, ne laisseront-ils aucune trace après eux ?

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