La migration est jusque-là abordée, traitée, légiférée comme un «problème » qui concerne une catégorie de personnes, « les migrants », et qui semble demander une « solution » (au dit « problème »). De fait, les solutions des uns défient l'entendement des autres...
Pour la Fondation Josefa, sur la base de leur réalité, de leur expression historique, il s'agit d'abord et avant tout de repenser nos migrations comme fondement de notre humanité : l'être-humain est être-migrant et réciproquement.
Dès lors, Josefa dénonce la manière dont sont abordés les enjeux migratoires qui est non seulement discutable mais porte sensiblement préjudice à la paix sociale au sens où sont stigmatisées des personnes au titre qu’elles seraient dites « migrantes ». Par là-même, sont entretenues des discriminations ou marginalisations à l’égard d’une catégorie de personnes qualifiées de « migrants ». L’être migrant est constitutif de l’être humain : sont caduques les approches socio-politiques ou les éléments législatifs qui contraignent certains groupes humains à se voir appelés « les migrants ».
Josefa invite à un changement de regard à porter sur soi avant de le porter sur les autres, « les migrants », et donc à un changement de langage politique et législatif : « tous migrants », afin d’éviter les approches discriminatoires dans le champ de nos migrations.
Par ailleurs, en lien avec les corps politiques et législatifs, Josefa propose de considérer « nos migrations » selon une approche globale (physique, psycho-intellectuelle et spirituelle) sans catégorisation (« les migrants »), mais aussi sans réductionnisme (migrations vues sous le seul angle spatio-temporel, climatique, ou sous le versant de l’intégration socio-économique des uns dans la dimension des autres).
Ainsi, Josefa propose d'entendre l'être humain comme être migrant, d'écouter nos migrations en tout homme et en tout l'homme.
Josefa - Tous migrants