Migration en Europe, pour quelle éternité ?

Quelles traces l’Europe, en ses terres occidentales, veut-elle laisser, en matière de migrations, en l’histoire de nos siècles ?

Celle d’une Europe qui s’efforce de concourir au « Bien Être » de l’humanité, y compris en migrant loin de chez elle, vers des espaces conquis à sa cause, parfois, souvent, sous la contrainte, et auxquels elle demande hospitalité pour ses sujets ? Ou bien celle d’une Europe qui s’arc-boute sur ses frontières, sous forme d’un repli identitaire ?

Bien malin, hors ou en Europe, qui pourrait éclaircir cette question, sans tomber dans un dilemme sans fond et sans fin.

En effet, ces derniers mois, d’une part, une grande partie des Européens s’est dite ouverte aux flux de migrants exilés, souvent par cause de guerres (parfois armées par cette même Europe) et, d’autre part, une autre partie des Européens s’est affirmée anti-migrants, demandeurs d’asile, réfugiés, étrangers.

Que retiendra l’histoire ? A quelle éternité l’Europe, en s(c)es valeurs aspire-t-elle ? Il est assurément délicat de vouloir juger à court terme, mais la question se pose : que signifie le défi migratoire pour l’Europe ?

Pour Josefa, il semble que l’enjeu de la migration en Europe peut se dire ainsi : Pourquoi tant de personnes migrantes viennent frapper à sa porte ? Quel en est le sens à accueillir ?

Selon la réponse qui jaillira, il sera possible de penser en quoi nos migrations peuvent se faire opportunes et donc sources de fécondité, pour le présent, pour l’avenir, pour l’éternité, engendrant alors, en cela, des attitudes hospitalières ; ou bien, sans dichotomie trop simpliste, il s’agira de constater la voie du rejet, du déploiement de frontières séparatistes, renforçant la construction de sociétés closes, si mondialisées soient-elles (versus consumérisme et populisme).

Quelles migrations, pour quelle Europe ? Sans doute, les nôtres, celle de tout un chacun, libres ou contraintes, en résonnance réciproque. Quand l’un s’en vient, un autre s’en va. Demeurer ou se déplacer, selon quels temps, quels espaces ?

L’éternité est car elle est inscrite en migrations dans l’histoire et au-delà de l’histoire. Nul ne peut ainsi échapper à son histoire de migrant ; la question est tout simplement d’assumer nos migrations, ensemble, au service d’un avenir pacifié, entre nous, tous migrants, aujourd’hui et demain. L’éternité n’en sera pas de trop.