En matière d’humanité, s’agit-il, au gré des temps, de penser évolution ou régression lorsque sont évoquées nos migrations, nos conditions migrantes, entremêlées de soumission ou de liberté résistante ?
En ce 1er quart du 21ème siècle, que peut donc l’homme-migrant, au cœur de son histoire, au cœur de l’Histoire ? Si l’homme demeure encore une référence, une structure qu’il est possible de situer, d’évoquer, il n’en est pas moins vrai que les « avancées », culturelles ou scientifiques, déploient de plus en plus de technicismes qui laissent envisager une post-humanité. Voire même un au-delà de l’humanité : un au-delà et un par-delà l’homme-migrant.
Mais, jusqu’à preuve d’un contraire, considérer l’homme en sa part d’existant, reste, a minima, possible, comme identité vivante, entre autres identités : être(s) humain(s).
Dans ce sens, certes un peu excessif au stade actuel des avancées physio-anthropologiques, l’être-humain demeure, non pas seulement un quant à soi, mais un être relationnel inscrit dans une dynamique singulière et en même temps collective : « être soi pour/par les autres ».
Ces dynamiques « naturelles », avec l’idée aujourd’hui que l’homme prend part à la Nature, dépassant en cela la dialectique « culture-nature », laissent entrouvert le regard sur l’être-humain, à temps et à contretemps, en constante évolution, ou plus justement, mutation (afin d’échapper à un schéma strictement évolutionniste). Mutation s’entend ainsi d’une durabilité à toutes épreuves, d’une éternité en temps et migrations.