Migrant(s) - A côté de soi, le langage

Alors qu’avec le concours d’une vingtaine d’auteurs, le blog « About our migration » de l’Academia Josefa chemine depuis l’année 2019, son comité de rédaction a éprouvé le désir de prolonger l’expérience par la création d’une revue… 

Cette revue prendra place sur le blog Academia Josefa, à chaque fois, selon une thématique précise et, ce, avec des textes renouvelés et originaux d’auteurs de sensibilités et de migrations diverses.

En effet, il s’agit bien d’enrichir notre vision du monde duquel nous sommes ; monde conjugué à notre histoire humaine dont Josefa considère que ce sont nos migrations qui les font (monde et histoire).

« Tous migrant(s) », chacun selon son unicité propre. Dans cette voie, il apparait que, pour Josefa, il est bon et temps d’envisager de renouveler, de repenser, de dire, à nouveaux frais, la manière dont les phénomènes migratoires sont perçus et/ou décrits. « Migration » s’entend, pour Josefa, d’un point de vue global : « tout l’homme, tout homme » ; nos « existances » sont migrations. De fait, penser ou observer nos migrations suppose de pouvoir les appréhender ou les décrire dans « un langage » qui se dit, qui nous dit, qui me dit.

Pour autant, que ce soit dans une forme politique, économique, artistique, philosophique, théologique, scientifique…, la question mérite d’être posée : « Je/Nous/On » existe-t-il à côté du langage ? Un dire est-il encore possible (à imaginer, à vivre) à côté du dit ? Y aurait-il un existant avant le langage ? Un verbe avant le commencement de l’« Histoire »?

De fait, que ce soit pour dire nos migrations, pour dire l’aventure du vivant, pour écouter nos voie(x) humano-vivantes, pour nous dire, à côté de soi, un « autre langage » est-il possible ?

En vous invitant à partager cet inouï questionnement quant à notre « existence », il nous semble (Josefa parlant) que la question pourrait se formuler de la manière suivante : au gré de nos migrations, quelle intime et unique liberté d’être est (en jeu) à côté du langage ?

Dès lors, chacune, chacun, au gré de soi, est bienvenu(e) dans cette aventure qui cherche, en quelque sorte, à « transcender » nos immanentes migrations, en nous et hors de nous, avec ou sans autrui, à côté de soi, le langage.

Gilbert