Et si le plus beau défi de l’homme était de rendre ses pas économiques chemins de spiritualité ? …
Et si le fruit du labeur en soi, en son économie, se faisait pérenne et durable, éthique, car spirituel ? Non pas comme un développement à atteindre, comme un objectif ou un résultat, mesurable par quelques index ou indicateurs préalablement bien pensés. Mais, bien plutôt, comme un itinéraire, à vivre comme une migration de soi à soi, au travers d’une économie ouverte.
L’économie en devient relation, rencontre, cœur de l’altérité. L’économie est simplement un « être avec », dont les fruits sont bons, car spirituellement profitables à une économie de marché(s) ; l’enjeu n’est plus le profit à dégager ou à obtenir, mais le profit est en soi.
Dès lors, la valeur accordée en nos sociétés à l’accueil d’une migration dite forcée car subie, car rupture dans une histoire singulière ou particulière, peut devenir, du seul fait (droit) d’être écoutée, appréciée, un ingrédient économique, car spirituel. L’hospitalité devient simplement « rentable ».
L’esprit « philanthropique » des uns se voit ainsi bénéficiaire de la migration des autres, et en cela, déjà, geste économique.
Une société qui inscrirait le travail ou le capital à l’aune d’une économie empreinte de spiritualité, rendant l’homme migrant hospitalier de lui-même, ne peut que vivre de ses ressources partagées.
Notre challenge pourrait se résumer ainsi : Migration et spiritualité, deux réalités d’aujourd’hui, pour servir notre présent économique, au sens où elles sont « profitables » pour les générations à venir.