Retrouver la source, l’origine, le commencement. Regarder. Écouter cette partition intérieure à notre Humanité : ce sont nos migrations qui s’écoulent.
Y aurait-il une migration originelle, à la nature, au monde, à nous, à moi, individu, singulier, unique, façonné au fils du temps qui, lui aussi, s’en vient, s’en va ?
Espace intérieur. Espace extérieur. A soi. Le corps s’en donne à cœur joie (ou non) quand il s’agit de respirer au travers des mouvements libres (ou non). A chaque instant, une nouvelle page s’écrit et s’efface, se vit. Langage.
Tout en est, devient migration. La Source, si un Donateur « existe », en est alors elle-même une migration. Comme un vent de Sagesse, d’Esprit qui souffle sans fin du dedans ou du dehors. Comme une eau qui, sans vague, sans tumulte, s’écoule discrètement en nos terres, en nos mers.
Migration-source. Source de migration(s). N’est-il pas là, le fil de la Vie, en nos vies, son expression. En fait, mort(s) ou Vie, selon l’horizon qui se dévoile, selon le regard posé, point de départ ou d’arrivée, point d’arrimage, aller et retour (ou non), tout est, devient, renouvelé, migration(s). Le temps s’échappe, l’espace se dilate mais, quel que soit, l’arcane musicale, en sa partition intime, fin ou commencement, la source éternelle demeure : nos migrations, cantus firmus.
Gilbert