Migration, un souffle léger

Et si nous avions l’audace (respectueuse) de penser, regarder, ensemble, nos migrations comme un souffle léger, au cœur de notre histoire…

Si, par-delà la dramatique de nos exils, bien peu perceptibles par la majorité d’entre nous, en nos temps particuliers, nous osions tenter de percevoir la voix d’un souffle léger.

A nos regards brillerait peut-être, à nos oreilles viendrait peut-être tinter alors quelque interpellation de l’ordre d’un « Pourquoi ? ».

Pour quoi, pour qui sommes-nous en marche, pour honorer quelle fin ?

Comme si un sens nous était, malgré tout, offert, par le fait même de laisser se déployer notre étonnement, notre écoute. Comme une sorte de don ouvrant sur un acte mémorial projeté dans notre présent : une pause face à l’advenir de nos parcours, de nos itinéraires, de nos migrations.

Nos migrations en deviendraient alors elles-mêmes souffle léger, bouleversant, rafraichissant nos certitudes, nos croyances, humaines, trop humaines, en quête permanente d’un monde voulu toujours plus parfait (par et pour quelques-uns d’entre nous, bien sûr !).

L’enjeu, le défi, l’opportunité seraient donc que, même pour un bref instant, nos migrations soient et deviennent souffle léger.

Thomas