L’imaginaire « réfugié »

Qui est la personne réfugiée ? Quel regard est porté sur elle ?

Sommes-nous, entre nous, différents dans notre place au cœur de la cité ?

L’un, autre, parce que réfugié, moi, autre, parce qu’« ici avant » ?

Que dire sur notre rapport d’humanité au fil de l’Histoire ?

Les uns appliqueraient sur les autres une catégorisation, fruit d’un « imaginaire » bien étroit : les personnes réfugiées seraient ou ne seraient pas, devraient être ou ne devraient pas être « ce » que d’autres, avant leur arrivée, sans eux, auraient déjà imaginé pour eux ?

Et si nos imaginaires se convertissaient à d’autres modes pour imaginer en réciprocité un « monde nouveau », un monde où l’avenir « durable » se penserait en présence de chacun, et pas sans, ou pour, les uns ou les autres.

Un monde où l’imaginaire relatif aux personnes réfugiées pourrait alors se réfugier dans un entre-deux duquel un devenir « notre » pourrait jaillir et durer, car imaginé ensemble, avec le concours des uns et des autres, pour « nous ».

Car, qui sommes-nous ? Qui saurons-nous devenir ensemble ?