Humain sans distinction

En tant qu’étudiante en dernière année de Master en action humanitaire, j’étais à la recherche d’un stage qui me permettrait de dépasser mes connaissances théoriques, et de me faire une première expérience professionnelle…

A la suite de mes recherches, j’ai postulé à la Fondation Josefa. La Fondation m’a semblé parfaite pour mon premier saut dans la vie postuniversitaire. Elle répondait à mes attentes mais elle me proposait également quelque chose de nouveau, d’inattendu.

En effet, la Fondation Josefa menait son propre « combat » : l’amélioration de l’insertion des personnes réfugiées par le logement et la co-résidence, et le changement de regard sur nos migrations, et suivait en cela son propre chemin. En quatre mois, j’ai non seulement pu mettre mes connaissances en pratique tout en me rendant compte de la complexité que représente la migration, au cœur de l’actualité, mais aussi des décisions politiques et humanitaires qui y sont liées afin de répondre aux besoins des personnes réfugiées sur le sol belge et européen, et les défis de réussite d’une insertion éthique et durable au sein de nos sociétés.

Mais le principal, d’après moi, était l’acquisition d’une plus grande maturité personnelle, intellectuelle et d’une ouverture d’esprit. En effet, je me suis remise en question par rapport à « notre société », aux politiques d’accueil et d’insertion mises en place, mais aussi à ce que la plupart des médias traditionnels et sociaux envoient comme image des personnes demandeuses d’asile et réfugiées. Au cours de mon temps à la Fondation Josefa, j’ai migré et mon regard a changé pour revenir à l’essentiel : l’humain sans distinction.

Fanny