Migration spirituelle

Au gré de son cheminement, depuis 2011, en tant que Fondation d’utilité publique, ou en tant que Maison, Josefa pourrait s’interroger sur sa propre migration, puisque Josefa a pour mission de repenser nos migrations, à nous, avec nous, tous migrants…

Comme corps institutionnel, Josefa n’en est pas pour autant dépourvue d’un esprit, d’une vision, en quelque sorte d’une spiritualité, assurément non confessionnelle.

Dès lors, Josefa pourrait s’interroger sur ce que son parcours, depuis 2011, vit ou a vécu, de migration, de conversion, de déplacement au cœur même de son approche globale (matérielle, intellectuelle, spirituelle).

Josefa est, en quelque sorte, une économie de l'espérance, une manière de posséder ce qu'on espère.


L'hospitalité en réciprocité prônée par Josefa offre un avant-goût, une anticipation du « chez soi », retrouvé après un exil, une migration forcée, après une recherche inaboutie, voir une migration librement engagée mais au final qui a laissé en suspens. Josefa se fait pause en chemin vers une « demeure » durable.

Du coup, en écho des parcours de chacun (co-résidents, bénévoles, administrateurs, partenaires), autour de leur migration singulière, Josefa se laisse déplacer et son regard se tourne vers une espérance renouvelée au-delà des seules contingences matérielles, financières ou administratives : l’espérance qu’un jour nos exils deviennent migrations pacifiées et participent pleinement au sens ultime de la marche de l’humanité.

Halte au cœur de nos itinéraires, Josefa invite à cheminer de soi à par-delà soi : à ceux qui sont en quête d’apaisement, d’hospitalité, Josefa en devient une proposition au fondement spirituel afin de percevoir un sens, aussi fin soit-il, par-delà la dramatique, énoncée par la poétique de nos migrations.


Josefa me/nous révèle à l'intériorité de nos migrations.