Migrant… au-delà

Y-aurait-il une migration au-delà de nos migrations ? Une destination, un port, une maison au-delà de nos transports humains ?

Et si nos migrations puisaient leur sens ultime, leur « apocalypse » (dévoilement), au-delà de leur réalité historique. En effet, selon notre réalité humaine, selon notre logique, il nous est bien difficile de percevoir ce qui est bon dans nos exils, dans nos migrations qui nous conduisent trop souvent au désert ou au cœur des flots.

Ecouter davantage nos migrations, les contempler plus profondément, nous ouvrirait assurément à une autre réalité que « notre réalité », à dépasser nos peurs. Migrer ne se limiterait pas alors à une dramatique humaine, violente, mortifère, mais, à travers les âges, nous donnerait à penser un au-delà.

Dès lors, il y va d’une espérance, d’une libération, si nous repoussons les « frontières » de nos migrations. Migrant au-delà d’un sens trop humain, vers un in-fini au-delà ; avec pour horizon fécond une confiance renouvelée, une bénédiction inattendue.