Dialectique migratoire versus hospitalité

En matière d’appréciation positive des flux migratoires, les catégories « homme, femme », « maître, esclave », « juif, païen » sont assurément appelées à être revisitées. Ainsi, lorsqu’une personne humaine, soumise à une migration forcée, est accueillie par une société hôte, elle ne peut bien évidemment masquer (durablement) son statut physique, psychologique et/ou spirituelle…

Certes, il est délicat de « catégoriser » à outrance ou de privilégier un cadre « universel » eu égard au respect dû à l’unicité de chacun ; néanmoins, au stade actuel de l’histoire de notre humanité, soumise aux influences post-modernes, technologiques ou médiatiques, il semble que les migrations font résonner à nouveaux frais les particularités « juif, païen », « homme, femme », « maître, esclave ».

En effet, aujourd'hui plus qu'hier, le vivre ensemble ne peut s'entendre que d’une inter-reconnaissance plénière de nos appartenances singulières ou particulières.

Dès lors, qu'offre l’actualité historique de nos migrations, entre autres contraintes ? Sans doute, a minima, de questionner une dialectique migratoire qui ne peut se soustraire, au fil du temps, à une tension permanente entre rupture et continuité au sein d’une inévitable hospitalité humaine. Hospitalité à vivre, à construire, librement, chacun vu en son unicité et, assurément, au bénéfice de tous : l’homme sert l’homme sur base de ce fondement : toi, comme moi, nous sommes migrants !