Au coeur de nos exodes financiers, que reste-t-il de spirituel ? Le cri des hommes.

Sans doute n’y a-t-il rien de nouveau sous le soleil : ce qui est a déjà été et sera encore demain…

Pourtant, les révélations de ces derniers mois sur l’évasion fiscale qui n’est qu’une forme parmi d’autres des migrations financières, semblent révéler un visage nouveau de nos sociétés, relativement voilé jusqu’ici : ce qui était resté secret pendant des dizaines d’années au point d’en faire le pivot de la politique de certains pays, comme la Suisse, ou le Panama, est maintenant révélé au grand jour ; beaucoup de comportements qui paraissaient normaux et qui existaient depuis longtemps sont ainsi mis au jour ; quelques sanctions tombent… Il y a comme un vent nouveau.

Symptôme du dérèglement du système économico-financier de notre planète, lequel induit des inégalités de plus en plus conséquentes et menace, par là même, l’avenir de nos sociétés aussi gravement que le dérèglement climatique, la migration fiscale apparaît de moins en moins acceptable : chaque révélation provoque une onde de choc dans une opinion de mieux en mieux informée et critique qui refuse désormais de s’en laisser compter. Entendons-nous le cri des hommes rejoignant celui de la terre, non plus « contre ces féroces soldats » que chante l’hymne français, mais contre une minorité dont les spéculations désorientent les économies des pays, riches et pauvres, et provoquent le désarroi, voire la migration de millions de personnes ? Comment certains d’entre nous, privilégiés, peuvent-ils mettre leur fortune à l’abri tandis que le reste de la population paie, bon gré mal gré, ses impôts sans chercher à s’y soustraire, sans exil fiscal ? Devons-nous attendre que la main invisible d’un marché étonnamment éthique vienne tempérer les ardeurs d’évasion fiscale ?

Assurément, il est temps, avant que des mouvements populistes ne forcent le ton, que naisse un esprit législatif constructif afin de freiner l’exil fiscal.

A des degrés divers, le cri de tous les hommes doit résonner et être entendu. Ainsi, à sa manière, la Fondation d’utilité publique Josefa se propose de contribuer à relever de façon durable ces défis éthiques qui conditionnent l’avenir de notre Bien commun. Au cœur de nos migrations, Josefa prend soin que ses partenaires financiers qui contribuent à l’aménagement de la Maison Josefa ne soient pas entravés par des migrations bien peu spirituelles car seulement temporellement optimisées.

Ensemble, vivons nos migrations temporelles, financières, sans excès d’optimisation avant que le cri des hommes ne résonne sans fin.